Mother, un film du metteur en scène sud- coréen Bong Joon-Ho, montre le lien très particulier qui unit une mère et son fils.
La culpabilité d'avoir un enfant handicapé, "un idiot", et d'avoir voulu un jour, pour cause de pauvreté, disparaître avec lui, instaure une relation fusionnelle complexe. Cette dépendance en spirale ne la pousse-t-elle pas, elle, à commettre un meurtre pour protéger son fils coupable et n'est elle pas,elle, en fait à l'origine du meurtre perpétué par son fils?
Les personnages sont filmés dans des cadrages assez étonnants qui tiennent un peu de la bande dessinée: gros plans serrés sur les visages ou sur des objets inquiétants: les aiguilles d'acupuncture ou au contraire, petitesse fragile de l'humain au sein d'une nature écrasante.
Chaque personnage est visualisé dans une représentation théâtralisée parfois, avec un rythme particulier qui évoque la Comédia del Arte ... Cette mère exaspérante est merveilleusement jouée par Kin Hye-Ja dont le visage sensible et émouvant donne toute la richesse à ce personnage un peu fou.
La bande son est un contre point efficace à cette histoire, qui se laisse apprécier comme un roman policier avec le sens du détail psychologique, sociologique,et toujours humoristique.
Décidément le cinéma coréen, que je découvre, est un cinéma à suivre par sa hardiesse, son humour et l'universalité de son propos.
dimanche 31 janvier 2010
vendredi 29 janvier 2010
mardi 26 janvier 2010
Nouvelle
Résistdanse
La salle est harmonieuse. La lumière arrive des fenêtres. Des plantes, dans une densité verte de forêt amazonienne, inspirent l'idée de la force jaillissante de la nature. Une barre de bois claire découpe l'espace. De grands miroirs reflètent en abyme les justeaux-corps noirs des petites filles sur demi-pointe et le mollet élastique des quelques garçons qui ont osé braver les préjugés sociaux. Dans un coin, un piano droit, suit les tempi toujours recommencés des cours de danse pour enfants débutants: pas de bourré, échappée, pas de valse, arabesque... La classe est appliquée, presque solennelle, tant la recherche de l'équilibre fait parfois trembler les muscles étirés.
Et puis, l'horizontalité et la verticalité chavirent, le piano s'écrase martelé par des gravats, les enfants sont happés par le centre de la terre.
Une courte inconscience, et de très loin s' entend une voix: «les enfants respirez, poussez votre ventre en avant, expirez doucement par la bouche... dites moi vos noms, je suis là... bougez progressivement vos mains, vos pieds, votre tête. Si vous ne pouvez pas, ce n'est pas grave,.. il suffit de penser le mouvement, de le dire dans votre tête... nous continuons le cours,,,un deux et.. levez une jambe, l'autre, les bras en couronne, grand plié, poussez sur les jambes le plus haut possible, pointes tendues, revenez en plié...Le cours dura ainsi 3 jours. Quand enfin les secours arrivèrent, les enfants étaient prêts à marcher, à courir, à sauter, leurs corps avec la danse, avaient résisté au tremblement de terre...
La salle est harmonieuse. La lumière arrive des fenêtres. Des plantes, dans une densité verte de forêt amazonienne, inspirent l'idée de la force jaillissante de la nature. Une barre de bois claire découpe l'espace. De grands miroirs reflètent en abyme les justeaux-corps noirs des petites filles sur demi-pointe et le mollet élastique des quelques garçons qui ont osé braver les préjugés sociaux. Dans un coin, un piano droit, suit les tempi toujours recommencés des cours de danse pour enfants débutants: pas de bourré, échappée, pas de valse, arabesque... La classe est appliquée, presque solennelle, tant la recherche de l'équilibre fait parfois trembler les muscles étirés.
Et puis, l'horizontalité et la verticalité chavirent, le piano s'écrase martelé par des gravats, les enfants sont happés par le centre de la terre.
Une courte inconscience, et de très loin s' entend une voix: «les enfants respirez, poussez votre ventre en avant, expirez doucement par la bouche... dites moi vos noms, je suis là... bougez progressivement vos mains, vos pieds, votre tête. Si vous ne pouvez pas, ce n'est pas grave,.. il suffit de penser le mouvement, de le dire dans votre tête... nous continuons le cours,,,un deux et.. levez une jambe, l'autre, les bras en couronne, grand plié, poussez sur les jambes le plus haut possible, pointes tendues, revenez en plié...Le cours dura ainsi 3 jours. Quand enfin les secours arrivèrent, les enfants étaient prêts à marcher, à courir, à sauter, leurs corps avec la danse, avaient résisté au tremblement de terre...
samedi 23 janvier 2010
vendredi 22 janvier 2010
mardi 19 janvier 2010
lundi 18 janvier 2010
Endymion John Keats
John Keats (1795–1821). The Poetical Works of John Keats. 1884.
32. Endymion
Book I
A THING of beauty is a joy for ever:
Its loveliness increases; it will never
Pass into nothingness; but still will keep
A bower quiet for us, and a sleep
Full of sweet dreams, and health, and quiet breathing. 5
Therefore, on every morrow, are we wreathing
A flowery band to bind us to the earth,
Spite of despondence, of the inhuman dearth
Of noble natures, of the gloomy days,
Of all the unhealthy and o’er-darkened ways 10
Made for our searching: yes, in spite of all,
Some shape of beauty moves away the pall
From our dark spirits. Such the sun, the moon,
Trees old and young, sprouting a shady boon
For simple sheep; and such are daffodils 15
With the green world they live in; and clear rills
That for themselves a cooling covert make
’Gainst the hot season; the mid forest brake,
Rich with a sprinkling of fair musk-rose blooms:
And such too is the grandeur of the dooms 20
We have imagined for the mighty dead;
All lovely tales that we have heard or read:
An endless fountain of immortal drink,
Pouring unto us from the heaven’s brink.
32. Endymion
Book I
A THING of beauty is a joy for ever:
Its loveliness increases; it will never
Pass into nothingness; but still will keep
A bower quiet for us, and a sleep
Full of sweet dreams, and health, and quiet breathing. 5
Therefore, on every morrow, are we wreathing
A flowery band to bind us to the earth,
Spite of despondence, of the inhuman dearth
Of noble natures, of the gloomy days,
Of all the unhealthy and o’er-darkened ways 10
Made for our searching: yes, in spite of all,
Some shape of beauty moves away the pall
From our dark spirits. Such the sun, the moon,
Trees old and young, sprouting a shady boon
For simple sheep; and such are daffodils 15
With the green world they live in; and clear rills
That for themselves a cooling covert make
’Gainst the hot season; the mid forest brake,
Rich with a sprinkling of fair musk-rose blooms:
And such too is the grandeur of the dooms 20
We have imagined for the mighty dead;
All lovely tales that we have heard or read:
An endless fountain of immortal drink,
Pouring unto us from the heaven’s brink.
vendredi 15 janvier 2010
"Choses lues, choses vues"à la BN
Pourquoi les bibliothèques me font elles penser à des tremblements de terre?
Sans doute parce qu'un jour à NY à la suite d'un tremblement de terre,je me suis réfugiée dans cette grande "library"et que j'ai vécu là, à l'abri...
Sans doute parce que j'aime Montaigne et le capitaine Nemo... et que ces vaisseaux sans age errent dans le fond des mers comme une vie foetale en ébullition baigne dans la tranquillité ou "l'intranquillité" de son liquide amniotique...
Parce que aujourd'hui il y a eu un tremblement de terre en Haiti et que moi le papillon à l'envers, j'ai poussé la porte des "Choses vues, choses lues"...
Faire de la lecture un spectacle c'est le but de Bruno Racine, président de la BN et d'Alain Fleischer qui a organisé il y a juste un an, cette très belle exposition de vidéos à la réouverture du Grand Palais.
La grande Bibliothèque de la BN, elle, va fermer pour restauration; ce sont les "échappées" de l'histoire mais jamais ne s'enfuit cette porosité de l'esprit de l'homme qui transmute en lettres ce qu'il sent,ce qu'il entend, ce qu'il voit,ce qu'il pense...
Plus qu'une salle d'opéra, plus qu'une basilique, plus qu'un théâtre plus qu'un musée"la grande bibliothèque ressemble au Nautilus... Allez voir la rumeur polyphonique que ce monstre marin aux 100 1000 branchies laisse échapper en liberté: ces lectures filmées et ces films de gens qui lisent tel Pierrot le Fou...
Tout cela parceque je voulais simplement une carte blanche de la BN...Merci JM...
Sans doute parce qu'un jour à NY à la suite d'un tremblement de terre,je me suis réfugiée dans cette grande "library"et que j'ai vécu là, à l'abri...
Sans doute parce que j'aime Montaigne et le capitaine Nemo... et que ces vaisseaux sans age errent dans le fond des mers comme une vie foetale en ébullition baigne dans la tranquillité ou "l'intranquillité" de son liquide amniotique...
Parce que aujourd'hui il y a eu un tremblement de terre en Haiti et que moi le papillon à l'envers, j'ai poussé la porte des "Choses vues, choses lues"...
Faire de la lecture un spectacle c'est le but de Bruno Racine, président de la BN et d'Alain Fleischer qui a organisé il y a juste un an, cette très belle exposition de vidéos à la réouverture du Grand Palais.
La grande Bibliothèque de la BN, elle, va fermer pour restauration; ce sont les "échappées" de l'histoire mais jamais ne s'enfuit cette porosité de l'esprit de l'homme qui transmute en lettres ce qu'il sent,ce qu'il entend, ce qu'il voit,ce qu'il pense...
Plus qu'une salle d'opéra, plus qu'une basilique, plus qu'un théâtre plus qu'un musée"la grande bibliothèque ressemble au Nautilus... Allez voir la rumeur polyphonique que ce monstre marin aux 100 1000 branchies laisse échapper en liberté: ces lectures filmées et ces films de gens qui lisent tel Pierrot le Fou...
Tout cela parceque je voulais simplement une carte blanche de la BN...Merci JM...
lundi 11 janvier 2010
Eric Rohmer:Nuits de pleine lune
"Je me suis mis à aimer le cinéma quand je me suis aperçu qu'il pouvait exprimer des sentiments ambigus."Eric Rohmer
dimanche 10 janvier 2010
samedi 9 janvier 2010
Tranquille
Au moment de sa rupture
Elle ne se repéra plus qu'aux bruits
Elle en choisit le rythme
Les notes voilées
L'harmonie précise qui s'éloignait
Elle imagina l'enchainement de deux trois gestes
Un sourire
Le laisser-aller d'une épaule désirée sur laquelle on s'appuie
Elle poussa la porte
Tranquille
Elle ne se repéra plus qu'aux bruits
Elle en choisit le rythme
Les notes voilées
L'harmonie précise qui s'éloignait
Elle imagina l'enchainement de deux trois gestes
Un sourire
Le laisser-aller d'une épaule désirée sur laquelle on s'appuie
Elle poussa la porte
Tranquille
vendredi 8 janvier 2010
lundi 4 janvier 2010
dimanche 3 janvier 2010
Inscription à :
Articles (Atom)