mercredi 30 juillet 2008
Forêts
Quelque part dans les forêts profondes
de ma naissance
j'ai construit quelque chose qui te ressemble
là dans chaque minute qui s'écoule
là dans le voile irisé
de ton sourire observateur
et maternel
les mains tendues
vers mes premiers pas
moi qui tombe à chaque fois
et attends que tu me relèves
en tendant mes bras
et de cet amour là naît
le monde mystérieux des correspondances
des sourires
des regards
de tout ce qui s'adresse à l'autre
à l'autre soi même
dans un grand rire de toi
de ma naissance
j'ai construit quelque chose qui te ressemble
là dans chaque minute qui s'écoule
là dans le voile irisé
de ton sourire observateur
et maternel
les mains tendues
vers mes premiers pas
moi qui tombe à chaque fois
et attends que tu me relèves
en tendant mes bras
et de cet amour là naît
le monde mystérieux des correspondances
des sourires
des regards
de tout ce qui s'adresse à l'autre
à l'autre soi même
dans un grand rire de toi
lundi 28 juillet 2008
Altérité
Protégez moi
Des crimes non commis
Des murs non rasés
Des viols non perpétués
Des mères endeuillées
Elle avait dit
Je suis ton sang
Je suis ta chair
Tu m'as oubliée
Eux l'avaient oubliée
L'ombre de la mère
Devant eux
L'ombre désespérante
Qui colle à la terre
Protège moi
Altérité de la pensée singulière qui s'éteint
Des crimes non commis
Des murs non rasés
Des viols non perpétués
Des mères endeuillées
Elle avait dit
Je suis ton sang
Je suis ta chair
Tu m'as oubliée
Eux l'avaient oubliée
L'ombre de la mère
Devant eux
L'ombre désespérante
Qui colle à la terre
Protège moi
Altérité de la pensée singulière qui s'éteint
vendredi 25 juillet 2008
jeudi 24 juillet 2008
lundi 21 juillet 2008
La bipédie...
" Car quoi que vous en disiez, la ligne sur laquelle vous marchiez, de droite peut-être qu’elle était, est devenue tordue lorsque vous m’avez aperçu, et j’ai saisi le moment précis où vous m'avez aperçu par le moment précis où votre chemin devint courbe, et non pas courbe pour vous éloigner de moi, mais courbe pour venir à moi, sinon nous ne nous serions jamais rencontrés, mais vous vous seriez éloigné de moi davantage, car vous marchiez à la vitesse de celui qui se déplace d'un point à un autre ; et je ne vous aurais jamais rattrapé car je ne me déplace que lentement, tranquillement, presque immobilement, de la démarche de celui qui ne va pas d'un point à un autre mais qui, à une place invariable, guette celui qui passe devant lui et attend qu'il modifie légèrement son parcours. Et si je dis que vous fîtes une courbe, et que sans doute vous allez prétendre c'était un écart pour m'éviter, et que j'affirmerai en réponse que ce fut un mouvement pour vous rapprocher, sans doute est-ce parce qu'en fin de compte vous n'avez point dévié, que toute ligne droite n'existe que relativement à un plan, que nous bougeons selon deux plans distincts, et qu'en toute fin de compte n'existe que le fait que vous m'avez regardé et que j'ai intercepté ce regard ou l'inverse, et que, partant, d'absolue qu'elle était, la ligne sur laquelle vous vous déplaciez est devenue relative et complexe, ni droite ni courbe, mais fatale."
Bernard-Marie Koltès, Dans la solitude des champs de coton (Minuit, 1987)
Bernard-Marie Koltès, Dans la solitude des champs de coton (Minuit, 1987)
samedi 19 juillet 2008
mercredi 16 juillet 2008
jeudi 10 juillet 2008
Vision
Je glisse à la renverse
Lentement je tombe
Peut-être du parapet
Dans l’ombre
Les poursuivants
Effacés
Dans ce cerveau acculé
Toute cette course futile
Pour ce face à face ultime
D’eux
Avec ma mort
Lentement je tombe
Peut-être du parapet
Dans l’ombre
Les poursuivants
Effacés
Dans ce cerveau acculé
Toute cette course futile
Pour ce face à face ultime
D’eux
Avec ma mort
mardi 8 juillet 2008
Vision
Il y avait des boules de feu
Qui s’éloignaient
Deux par deux des pas s’entrechoquaient
Et s’approchaient
Point de fusion de la lumière
Cohésion des coups
Et des larmes
Qui dans ma tête
Ne veulent plus rien dire
Recroquevillé
Dans l’odeur de la sueur
Et des bas fonds
Nu
Mon corps-dessin
Né par les coups
Dans une angoisse extrême
Viendra-t-il bientôt le Saint Sacrement
Ma bouche
Comme sensation d’être
Elle est vide et sèche
Et leurs coups dans ce vide
S’époumonent à regret
Qui s’éloignaient
Deux par deux des pas s’entrechoquaient
Et s’approchaient
Point de fusion de la lumière
Cohésion des coups
Et des larmes
Qui dans ma tête
Ne veulent plus rien dire
Recroquevillé
Dans l’odeur de la sueur
Et des bas fonds
Nu
Mon corps-dessin
Né par les coups
Dans une angoisse extrême
Viendra-t-il bientôt le Saint Sacrement
Ma bouche
Comme sensation d’être
Elle est vide et sèche
Et leurs coups dans ce vide
S’époumonent à regret
dimanche 6 juillet 2008
jeudi 3 juillet 2008
La luna mardi 1er juillet
C'est quoi la maturité?
C'est chez un artiste le moment ou sa création se pose souveraine...
C'est un fruit qui rassemble à un instant donné des qualités de forme, de couleur d'odeur,de gout, de musicalité...
"La luna" dansé par Sylvie Guillem m'a semblé ce soir là, dans un regard croisé et silencieux, d'une étonnante maturité.
La danseuse colorait son mouvement ample et limpide de l'infini variation des émotions qui relie le temps de l'enfance à celui de l'adulte dans un équilibre parfait ou chaque monde à sa juste place et échange dans un halo très doux une connivence étonnante.L'enfant est maternel et la mère enfantine.
C'est chez un artiste le moment ou sa création se pose souveraine...
C'est un fruit qui rassemble à un instant donné des qualités de forme, de couleur d'odeur,de gout, de musicalité...
"La luna" dansé par Sylvie Guillem m'a semblé ce soir là, dans un regard croisé et silencieux, d'une étonnante maturité.
La danseuse colorait son mouvement ample et limpide de l'infini variation des émotions qui relie le temps de l'enfance à celui de l'adulte dans un équilibre parfait ou chaque monde à sa juste place et échange dans un halo très doux une connivence étonnante.L'enfant est maternel et la mère enfantine.
Inscription à :
Articles (Atom)