lundi 29 juillet 2013

A bas bruit Judith Abitbol

A bas bruit Il est des films dont on se sépare difficilement parce qu'ils allient un rythme particulier à une histoire humaine... et qu'ils sont portés par un véritable échange entre le ou les comédiens, l'équipe technique et la réalisatrice. A bas bruit, c'est une « lecture sur table », première approche d'un synopsis par une comédienne Nathalie Richard. L'histoire en est simple: une rencontre dans une boucherie d'une jeune femme cinéaste et de la vendeuse de cotelettes : Agathe. Les didascalies plantent les lieux et les personnages que la voix polyphonique de la comédienne et sa gestuelle font naitre du plateau. Sur celui ci une table en bois et deux chaises vont eux jouer des « inserts » abstraits sur lesquels la caméra prend appui et « danse », toujours au plus près du visage expressif, parfois moqueur. Dans cette espace perceptible du regard de la comédienne se lie toute la générosité d'une approche sensible à laquelle le découpage et le montage ajoutent quelqque chose de facétieux .. Le texte se déroule... Les pages se tournent... Les mouvement appuient la lecture comme des accents. Petit à petit la comédienne et la caméra s'incarnent dans l'histoire.Une lumière magique semble émaner d'elle, celle qui se reflète dans les yeux des enfants à la lecture d'un conte dans lequel se prépare à la fois les plus terribles épreuves et leur douce résolution. La plus terrible des épreuves, c'est celle d'un être cher atteint d'une maladie incurable que l'on voit quitter la vie. Des plans très courts en rendent compte. Le cinéma sait être perturbateur quand il filme avec conviction. Les oeuvres d'Agathe, la jeune bouchère, occupent ses nuits: la bibliothéque de verre, les seaux de couleurs, l'histoire du boeuf pendu au plafond entre des guirlandes de cotelettes … dans ce va et vient prècis entre la fiction et le réalisme se joue la grande habileté de Judith Abitbol. Elle sait, et sa bande son le prouve, mettre un temps et un ton juste pour contenir l'émotion ...

jeudi 18 juillet 2013

"La parole" Marina Tsvetaeva

"Résonnent ces cris des corps irrepressibles"