jeudi 24 septembre 2009

dimanche 20 septembre 2009

vendredi 18 septembre 2009

jeudi 17 septembre 2009

mercredi 9 septembre 2009

mardi 8 septembre 2009

"Comme on nous parle"

 

"En 1938, à Londres un historien d'art Kenneth Clark publiait un ouvrage intitulé "Cent détails provenant de la National Gallery"...Mieux voir les tableaux,les regarder avec plus d'attention...c'est à quoi veulent encourager les détails photographiques...les "surprises" éprouvées devant des tableaux qu'il croyait connaitre...Sans cesse le détail suscite ainsi des rapprochements incongrus et presque contradictoires...Mais je ne veux qu'engager une réflexion, tenter une piste, en pensant que la meilleure "récompense" tient en effet à ces surprises.L'étonnement comme l'a joliment écrit Roland Barthes est le ...commencement timide de la jouissance..."
On ne saurait mieux définir l'émission de Pascale Clark à 9h30 sur France inter...
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dimanche 6 septembre 2009

Un prophète: un film de Jacques Audiard

Pourquoi la vision d' « Un prophète », le film de Jacques Audiard m'a immédiatement fait revenir en mémoire « Le Pierrot lunaire » de Schoenberg.
Oui, pourquoi?
Parce que ces deux auteurs ont la volonté de créer chacun, un personnage et une musique qui "invente sa vie contre le monde".
Sans doute me direz vous c'est un peu tiré par les cheveux... mais apparemment c'est le moindre mal dans une prison...

Malik, qui vient d'un foyer et qui a probablement déjà connu la prison adolescent, passe en centrale, pour une détention de six ans. Dans ce milieu carcéral, il va se construire en tant qu' adulte, un voyage «  initiatique » en quelque sorte.

« Le Pierrot lunaire évoque les fantasmes amoureux, sexuels et religieux d'un jeune homme qui plonge dans un monde cauchemardesque ou il se livre au pillage et au blasphème, enfin, il retourne chez lui, hanté par la nostalgie ...mi pantin muet, mi être sensible, il représente l'évolution d'un homme qui au départ doute de lui même... »
Sur un ton légèrement satirique et onirique mais qui reste très expressionniste, sont traités les sentiments de violence , de souffrance, d'angoisse, de nostalgie, de morbidité, d'errance...
La structure de l'œuvre est très précise: 21 pièces courtes en 3 volets de 7 poèmes .

Un prophète, est découpé en épisodes rapides. Malik sort de l'enceinte, en permission, pour « s'insérer » dit il.
On pourrait même distinguer dans son évolution, 3 volets: l'acceptation de la protection, l'observation et l'étude, le changement du rapport de force.

« Construit autour d'un duo le film fait vivre une société d'hommes »

Schoenberg a voulu pour ses instruments une grande variété formelle.
Ceux ci sont placés différemment dans chaque partie avec une recherche très centrée sur les duos et sur la reconnaissance précise d'une métaphore auditive: les violons s'envolent comme des oiseaux, les flutes et les clarinettes s'insinuent comme des serpents... »

La première sortie de Malik est simplement un moment auditif, il entend les oiseaux... de même que sa pénétration dans la prison est signifiée par des bruits discordants: des cris et des bruits de porte se frayent un chemin dans l'obscurité…
Les duos, avec le protecteur (Niels Arestrup, qui trouve dans l'évocation de César Luciani, une sobriété corporelle d'une grande efficacité) face à ce jeune homme: Malik, (que joue avec beaucoup de perspicacité: Tahar Rahim), presque silencieux, toujours filmé( je dirai même photographié) en plongée ce qui accroit l'impression de sa soumission et de sa réflexion.
Ces duos sont d'une élégante évolution: perspectives et demandes insensées et choquantes dont Malik va progressivement triompher.

Le ton est suspendu, presque aérien et parfois étonnement bas: quelque part dans le mitard et la solitude... toujours étrange, entre le corporel (on se déplace beaucoup dans cet univers concentrationnaire) et l'échange chuchoté, sans aucun contact des regards ...comme cette voix du Pierrot lunaire qui va chercher entre le parler et le chanter, des sons gutturales et railleurs et des notes hautes, si hautes... recherche auditive de « l'extrême et de la cruauté  » comme dirait Artaud.

Michael Denard : Gisèle un cours

vendredi 4 septembre 2009

Le funambule Jean Angelin Preljocaj

J'avais dans le souvenir le texte de Genêt et ce très beau film tourné en 1991 de Nico Papatakis « Les équilibristes »qui m'avait donné envie de le lire...
La démarche de Préljocaj m'intéressait à double titre :comment un danseur investit la voix... et le rapport du texte à la chorégraphie...

« On est dans la danse au fil du texte » dit Angelin Preljocaj
Effectivement, Angelin Preljocaj est dans ce texte difficile( dans une voix de micro, détimbrée et sans grain, sans vraiment de rythme, un peu scolaire)t presque détaché des mots. Je ne suis pas un comédien dit il lui même.
Cette réflexion métaphorique, (long poème d'amour pour Abdallah Bentaga que Genêt a connu en 1955 et qui est la période ou il écrit « Le balcon », « Les nègres », « Les paravents ») est en même temps une réflexion de la place de l'artiste dans le monde...Preljocaj transcrit ce monologue par un solo « auto-portrait » qui alterne le texte avec des parties dansées...on reconnaît des auto-citations « Helicopter » mais avec un coté délavé...
Le geste du danseur apporte-t-il quelque chose à ce texte qui parle magnifiquement du corps, de l 'amour du corps de l'autre, d'une sorte d'idolâtrie démesurée avec tout ce que cela peut avoir de brulant...de passionné...
Non l'autre, celui qui dans dans le texte naissait transfiguré par l'imaginaire... comme une apparition... a disparu.
Un choix sans doute mais un choix qui ne convaint pas...
Des rouleaux de papier tombent des ceintres de façon très répétitive évoquant maladroitement la création,un miroir carré signifié par le texte est repris au premier degré, une sorte de coffre de lumière dans lequel sa danse se fait ombre allongée. Tout cela est bien pauvre...
Je n'aime pas la redondance de la danse sur la musique mais je n'aime pas non plus la redondance de la danse sur les mots.
Non décidément ce n'est pas du grand Preljocaj (celui de Blanche Neige, de Noce ou de L'Annonciation) et même cette danse du poignard balkanique nous laisse dans l'indifférence...
Le fil n'a rien d'aérien ... ni de magique...et le danseur reste dans sa solitude...

So

 
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mardi 1 septembre 2009

Abyme

 
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Tarentino: Inglorious bastards

Dans ce "Il était une fois", en 5 chapitres avec un final de chair savamment découpée Tarantino en iconoclaste invétéré se joue de toutes les barrières que le cinéma,
art pourtant considéré comme "improbable" a pu élevées.
Mettre le doigt ans un trou de balle afin de conduire un interrogatoire musclé qui peut aussi bien se conclure par un coup de base ball bien appliqué comme une sorte de bras d'honneur voila "comme il nous parle " le sieur Tarentino avec une sorte de non- mièvrerie qui met en joue toutes les feuille de vignes...mais comme c'est drôle... intelligent... tout le cinéma est la dedans avec sa démesure farceuse sa nonchalance irriguée et un je ne sais quoi de terriblement salutaire pour les neurones de la belle au bois dormant...