samedi 20 septembre 2008

Naitre

Le monde placentaire des vallées violettes
des sinuosités souffrantes
là où il s'accroche

le monde à la fois escarpé et broussailleux
bat
chaque pulsation résonne
et l'enserre
dans une paume retournée
qui va le lâcher
le chasser du paradis ventral et oublieux

à jamais abandonné
presque prisonnier de son corps atonique
ou seul son regard un court instant
capte
une inintelligible frontière

et c'est ce trait là qui fera signe

dans ce monde nacré
qui a peur d'oublier
se faufilera l'idée
l'idée du tout
de ce relevé éblouissant du fond des âges
qui conduira à l'écriture de sa vie

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Quel talent!
Je ne suis pas sensible à la poésie mais ce poème me fait vibrer.Bravo!

Anonyme a dit…

le monde nacré. Ah, si on pouvait peindre des maisons ainsi. Comme avec les peintures nacrées qu'on retrouve sur les autos custom américaines.