dimanche 1 août 2010

Photographie

Falaise
Éboulis blanc à ses pieds
Je regarde la mer
Elle hausse le ton face à cet épaulement détaché
Presque hautain.
Plusieurs essais se dénouent en effilochages perlés de sauts irrationnels torsadés
Pas de deux

la lutte a lieu dans un plan frontal
Un souvenir se déroule en mémoire
La ligne cicatricielle des brisures
Gigantesque mâchoire

Une mouette glisse
Un cri
L'âme plonge dans ce visage frappé de deuil dont la lumière fuit

Je photographie

6 commentaires:

solveig a dit…

c'est beau comme du ... laurence.

laurence a dit…

merci ce soir cela me fait "vraiment" plaisir

Gilbert Pinna a dit…

"Je photografuis."
Très beau.

manée a dit…

C'est adorable de lire un tel poème avant d'aller au lit !!!

Je rajoute une phrase de Victor Hugo :
"Le poète ne doit avoir qu'un modèle, la nature "

Anonyme a dit…

Ecrire l'absence de la lumière pour en évoquer (ou invoquer?) la présence...

LE CHEMIN DES GRANDS JARDINS a dit…

Troublante composition.
La découverte de ton blog commence bien.
Belle soirée à toi,

Roger