mardi 25 mai 2010

Mon de

même si ça n'existe pas
je créerai pour toi des splendeurs simples et inconnues
des odeurs des couleurs des musiques
et dans ce mouvement
extrêmement tendu seront glissés des mots
à peine prononcés qui te raconteront
comment à chaque instant je me suis appliquée
à te faire partager
les minutes qui me semblaient à moi rire
presque des années trop courtes
même si ça n'existe pas
tu les emporteras dans chacun de tes pas
ils te conduiront vers la vision sensible qui n' a ni queue ni tête
et qui doucement se moque de tout cet ancien monde
celui que nous étions obligés de partager chacun de son côté
je crois que celui là à coté de tes pas il cheminera balancé aérien un rien coquin echangé renvoyé à peine deviné
appaisé de se voir exister

dimanche 23 mai 2010

Un instant

Ah! ce qu'on appelle tombeau
les yeux dans les étoiles et les cloches qui sonnent
j'imagine leurs marteaux
sur mon corps assailli
des mille pensées de vie

Ah ce qu'on appelle tombeau
je regardai les cris sans pouvoir dire mots

Ah ce qu'on appelle tombeau
le regard collé aux lumières fatales
sur les étoiles
marcher dans la chaleur unique
de son corps qui s'éteint

Julie Delpy:La comtesse

samedi 22 mai 2010

Je t'ai entendu...

Est ce que l'enfant pleurait?
Avait-il même entendu jamais sa voix?
Il en percevait d'autres?
Peut être les siennes?
Il ouvrait la bouche?
La ?

Incongrue, la note,

Il en sentait même la forme creusée par le doigt,
Alors de ce geste silencieux,
Il se pensait vivre,
Le son sans voix de la voix sans corps...
C'est là qu'il habitait...

J'avais été rangé dans une boite plus moyen d'en sortir!

dimanche 16 mai 2010

Le chef d'oeuvre: Carmen

Il avait dit d'un ton dédaigneux "c'est un opéra de femmes ! "
Non ce n'était pas un opéra de femmes c'était simplement... un chef d'oeuvre... sur lequel on pouvait projetter tout son vécu toutes ses émotions: tantot les enfants étaient de enfants soldats... tantot ils représentaient des forces vives...
Tantot les voix des anges... tantot les voix de démons... il n'y avait pas qu'une seule vision du monde...et de cette diversité là... parlait le chef d'oeuvre...
J'ai failli lui expliquer, que moi à Metz, sous cette aile protectrice et boisée, devant cette enfilade de Matisse rieurs et colorés, devant cet homme pensif presque étonné de tant de beautés juste dans le suspens d'un instant de création, c'était exactement ce que j'avais ressenti: l'idée qu' une équipe se battait pour que la ville ne meure pas et que le contemporain, loin d'être le regard élitiste d'un parisianisme de femmes savantes, vienne stimuler la rage de vivre...oui c'était ça... Carmen: la rage de vivre de la différence... comme le dessine si bien Mata.. la liberté de penser autrement...

Carmen:le choeur des enfants