mercredi 10 novembre 2010

Boris Godounov d'Alexandre Pouchkine mise en scène Declan Donnellan

"Une nuit à Moscou, après que nous avons vu son Boris Godounov, bu et ri ensemble, Declan Donnellan me parla de son projet: "L'acteur et la cible", son livre.
C'est ainsi que George Banu le définit : un outil pour débloquer plus qu'un livre "sur comment jouer". Et ce livre, Boris Godounov en est sans doute la muse et la plus belle illustration...
Ce soir je le revoyais pour la deuxième fois au théatre de Sceaux avec sous titrages ce qui me facilitait bien la compréhension de cette belle langue russe , celle de Pouchkine, avec non loin de moi ceux qui m'avaient ouvert "La ville des théatres"... l'équipe du festival Tchékhov...
Le théâtre, c'est un lieu ou l'on rêve ensemble, un rêve ou peut se jouer tout le clavier de l'esprit humain, depuis les sons les plus graves et les plus violents, juqu'aux notes les plus cristallines, du burlesque à la tragédie...
C'est un peu cela Boris Godounov, le combat de deux imposteurs: Boris qui a fait assassiner le tsarévitch légitime, Dimitri, pour venir au pouvoir et Grigori, le jeune moine qui prend la place de ce jeune enfant et rassemble autour de son nom les opposants, avec comme ring, le peuple russe et nous, les spectateurs, par la même occasion.
La scènographie de Nick Ormerod est à la fois simple et savante puisque la scène est bifrontale et permet de grands déplacements et des scènes magiques : l'ouverture sur une cérémonie orthodoxe, avec ces voix somptueuses de barytons, ponctuée par la machine à écrire stridulente du moine Pimène qui relate l'histoire; cette disposition permet des entrées très rapides donnant un rythme particulier à cette grande fresque historique qui traite "des pouvoirs".
"Je suis donc je joue" le jeu des acteurs russes, toujours très physique est une seconde nature. Ils sont, l'âme excessive, oh combien russe, dans la justesse, dans le burlesque, dans la prècision du regard et du mouvement et dans une harmonie parfaite...
Quel soirée étonnante dans un livre d'histoire ou la cible "jeu et vérité" est parfaitement controlée...

4 commentaires:

solveig a dit…

Fais-tu de la mise-en-scène Laurence ?

laurence a dit…

non mais j'aimerai bien

Anonyme a dit…

Hey,

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Thanks,
William

Laure K. a dit…

déjà metteuse en scène car metteuse en image, cadrage, distinction de cadre et d'un hors champ .