vendredi 31 décembre 2010
jeudi 30 décembre 2010
mercredi 29 décembre 2010
lundi 27 décembre 2010
dimanche 26 décembre 2010
samedi 25 décembre 2010
vendredi 24 décembre 2010
dimanche 19 décembre 2010
vendredi 17 décembre 2010
jeudi 16 décembre 2010
mercredi 15 décembre 2010
mardi 14 décembre 2010
lundi 13 décembre 2010
dimanche 12 décembre 2010
vendredi 10 décembre 2010
Patrice Chéreau et Thierry Thieu Niang : 3
Au Louvre, le grand escalier de la victoire de Samothrace, plonge dans la galerie Daru; sur ce grand dallage marbré qui court infiniment, se clôt la dernière manifestation organisée par Patrice Chéreau : « Les visages et les corps ».
A l'opposé, d'une marche rapide, qui va peu à peu envahir tout l'espace, entrent les trois créateurs : Clara Cornil, Thierry Thieû Niang et Klaus Janek, le contrebâssiste.
Ils se sont rencontrés à Berlin au mois d'aout et le savant maillage de leur improvisation est un moment unique. Il s'est déjà modifié depuis la première fois dans cette recherche de l'organique, que partagent ces trois artistes.
Clara Cornil vêtue d'une longue redingote noire donne à son improvisation quelque chose d'altier, les bras tendus, elle peut rester dans une sorte d'arabesque sans floriture tout un silence... puis repartir dans un rythme incisif. Le pas de deux improvisé après le solo de contrebasse est d'une grande dignité et d'une grande émotion, la danseuse et l'instrumentiste: un aigle à deux têtes. Thierry Thieu Niang joue de son corps souple et clair, son regard est un appui pour le public qui l'entoure. Il semble capter l'énergie que dégage ce lieu, celle du public aussi, pour la rendre encore plus vibrante. Ils repartiront ensuite laissant le public déserté après un moment de grâce...
jeudi 9 décembre 2010
mercredi 8 décembre 2010
Damonen Ostermeier Lars Noren
Si un metteur en scène hyperréaliste met en scène un texte hyperréaliste il se produit quelque chose qui a à voir avec le miroir. La première fois c'est drole... mais toujours la même chose ça l'est moins... et puis les décors tournants avec de la vidéo ça fait 3 fois qu'il me fait le coup le père Thomas bref j'irai revoir Hamlet mais pas "sexy boulevard"...
lundi 6 décembre 2010
dimanche 5 décembre 2010
Au Centre Pompidou, rétrospective Werner Schroeter, Willow Springs
La création est un acte humain délibéré ... imaginer... faire sortir de son entendement, une forme dans un "cérémonial" qui ne souffre aucune entrave. Le seul acte accompli en toute liberté. Il n'y a pas de procréation, peu importe les sexes. Il n'y a qu'une scissiparité". L'oeuvre s'extirpe avec plus ou moins de difficultés de «l'unité pensante» qui en a seule le droit de vie ou de mort ...l'unité, elle existera plus tard.
La création nait de tout. Elle part dans "tous les sens"et dans tous les temps. Elle se sert de tout ce qu'elle peut trouver et parfois de rien pour parfaire sa beauté... Elle est toujours action, jaillissement étonnant, et parfois décevant mais toujours recommencé...
Voila je crois que j'ai été un instant dans la tête de Werner Schroeter, le temps de ce film : Willow Springs(1973) donné au centre Pompidou dans le cadre d'une rétrospective de son oeuvre.
3 femmes habitent une petite maison dans le désert californien, une petite maison grise un peu décrépite. Elles y apparaissent sur le seuil dans des robes étonnantes. Un homme, un motard a sans doute abusé de l'une d'entre elle et de cet avortement naitra l'histoire, une histoire de femmes, de Parques, de féminisme mortifère pour tout sexe mâle qui franchit le seuil de cette demeure sous les ordres de celle dont la beauté est la plus ambigüe : Magdalena Montezuma.
Celle ci essayera plusieurs histoires, une sorte de transformisme, (mais n'est ce pas là la métaphore de l'acte de créer) s'inspirant de ce qui se passe sous ses yeux, à la fois auteur et acteur, dans ce décor de western de série B ou seule la bande son semble être à la hauteur de la passion : un écartèlement des différents genres...
Ce n'est pas un road movie mais un brain movie et on en sort, déconnectée de toutes contingences...un moment-faveur...un moment ferveur...
La création nait de tout. Elle part dans "tous les sens"et dans tous les temps. Elle se sert de tout ce qu'elle peut trouver et parfois de rien pour parfaire sa beauté... Elle est toujours action, jaillissement étonnant, et parfois décevant mais toujours recommencé...
Voila je crois que j'ai été un instant dans la tête de Werner Schroeter, le temps de ce film : Willow Springs(1973) donné au centre Pompidou dans le cadre d'une rétrospective de son oeuvre.
3 femmes habitent une petite maison dans le désert californien, une petite maison grise un peu décrépite. Elles y apparaissent sur le seuil dans des robes étonnantes. Un homme, un motard a sans doute abusé de l'une d'entre elle et de cet avortement naitra l'histoire, une histoire de femmes, de Parques, de féminisme mortifère pour tout sexe mâle qui franchit le seuil de cette demeure sous les ordres de celle dont la beauté est la plus ambigüe : Magdalena Montezuma.
Celle ci essayera plusieurs histoires, une sorte de transformisme, (mais n'est ce pas là la métaphore de l'acte de créer) s'inspirant de ce qui se passe sous ses yeux, à la fois auteur et acteur, dans ce décor de western de série B ou seule la bande son semble être à la hauteur de la passion : un écartèlement des différents genres...
Ce n'est pas un road movie mais un brain movie et on en sort, déconnectée de toutes contingences...un moment-faveur...un moment ferveur...
samedi 4 décembre 2010
jeudi 2 décembre 2010
mardi 30 novembre 2010
lundi 29 novembre 2010
La nuit juste avant la forêt, Bernard-Marie Koltès au Louvre
« Dors mon doux prince » c'est les derniers mots d'Horatio pour son ami Hamlet.
C'est aussi les mots qui seront prononcés en avril 89 à la mort de Bernard Marie Koltés et c'est ceux qu'on a envie de prononcer après ce fabuleux monologue de 20 pages, on pourrait presque dire « chanté et dansé » (si ces mots n'avaient pas tout de suite une connotation joyeuse) par Romain Duris dans ce palais du Louvre.
C'est la première de « La nuit juste avant les forêts » mis en scène par Patrice Chéreau et Thierry Thieu Niang.
La salle est silencieuse comme dans les mises à mort .
Dans le chant funèbre de sa dernière nuit, « un homme tente de retenir par tous les mots qu'il peut trouver, un inconnu, presque un enfant » un enfant à la démarche nerveuse, probablement sous alimenté, un enfant fragile, étranger au monde dans lequel il vit. Sans doute cet enfant...c'est lui même... lui l'étranger. Il lui raconte pour se tenir en vie, sa vie, son univers gris de pluie, sans travail, et sans logis, avec des amours à la petite semaine et ses désirs de reconstruire quelque chose de solide et d'universel qui protègerait les gens comme lui, la cible des loubards qui aiment les ratonnades...
Sans doute Romain Duris, n'a pas encore trouvé exactement, dans la dernière partie, là ou l'homme se traine vers la mort, le rythme exact. Il en est proche et c'est la première...Quelle performance d'acteur en tout cas, pour ce comédien qui vient du cinéma. D'autant plus que deux représentations se succèdent dans la même soirée.
Sa gestuelle nous envoie des images. Le lit d'hôpital est tour à tour, le parapet d'un pont, le bord d'une rivière, la rue ou une prostituée jette par la fenêtre les vêtements de son client, la grande forêt du Nicaragua, les zones urbaines.
Un monde est là tout entier en petites scènes, parfois comiques, toujours très émouvantes, dans ce langage du quotidien qui fait penser au récit du choeur dans les tragédies grecques.
L'homme mourra en dehors du drap blanc de l'hôpital, sous la pluie, comme une fatalité...
C'est aussi les mots qui seront prononcés en avril 89 à la mort de Bernard Marie Koltés et c'est ceux qu'on a envie de prononcer après ce fabuleux monologue de 20 pages, on pourrait presque dire « chanté et dansé » (si ces mots n'avaient pas tout de suite une connotation joyeuse) par Romain Duris dans ce palais du Louvre.
C'est la première de « La nuit juste avant les forêts » mis en scène par Patrice Chéreau et Thierry Thieu Niang.
La salle est silencieuse comme dans les mises à mort .
Dans le chant funèbre de sa dernière nuit, « un homme tente de retenir par tous les mots qu'il peut trouver, un inconnu, presque un enfant » un enfant à la démarche nerveuse, probablement sous alimenté, un enfant fragile, étranger au monde dans lequel il vit. Sans doute cet enfant...c'est lui même... lui l'étranger. Il lui raconte pour se tenir en vie, sa vie, son univers gris de pluie, sans travail, et sans logis, avec des amours à la petite semaine et ses désirs de reconstruire quelque chose de solide et d'universel qui protègerait les gens comme lui, la cible des loubards qui aiment les ratonnades...
Sans doute Romain Duris, n'a pas encore trouvé exactement, dans la dernière partie, là ou l'homme se traine vers la mort, le rythme exact. Il en est proche et c'est la première...Quelle performance d'acteur en tout cas, pour ce comédien qui vient du cinéma. D'autant plus que deux représentations se succèdent dans la même soirée.
Sa gestuelle nous envoie des images. Le lit d'hôpital est tour à tour, le parapet d'un pont, le bord d'une rivière, la rue ou une prostituée jette par la fenêtre les vêtements de son client, la grande forêt du Nicaragua, les zones urbaines.
Un monde est là tout entier en petites scènes, parfois comiques, toujours très émouvantes, dans ce langage du quotidien qui fait penser au récit du choeur dans les tragédies grecques.
L'homme mourra en dehors du drap blanc de l'hôpital, sous la pluie, comme une fatalité...
dimanche 28 novembre 2010
samedi 27 novembre 2010
vendredi 26 novembre 2010
jeudi 25 novembre 2010
Barbara, là où j'ai appris à lire...
solko.hautetfort.com/archive/2009/11/23/1.html
Barbara JACQUES PRÉVERT
Rappelle-toi Barbara
Il pleuvait sans cesse sur Brest ce jour-la
Et tu marchais souriante
Epanouie ravie ruisselante
Sous la pluie
Rappelle-toi Barbara
Il pleuvait sans cesse sur Brest
Et je t'ai croisee rue de Siam
Tu souriais
Et moi je souriais de meme
Rappelle-toi Barbara
Toi que je ne connaissais pas
Toi qui ne me connaissais pas
Rappelle-toi
Rappelle-toi quand meme ce jour-la
N'oublie pas
Un homme sous un porche s'abritait
Et il a crie ton nom
Barbara
Et tu as couru vers lui sous la pluie
Ruisselante ravie epanouie
Et tu t'es jetee dans ses bras
Rappelle-toi cela Barbara
Et ne m'en veux pas si je te tutoie
Je dis tu a tous ceux que j'aime
Meme si je ne les ai vus qu'une seule fois
Je dis tu a tous ceux qui s'aiment
Meme si je ne les connais pas
Rappelle-toi Barbara
N'oublie pas
Cette pluie sage et heureuse
Sur ton visage heureux
Sur cette ville heureuse
Cette pluie sur la mer
Sur l'arsenal
Sur le bateau d'Ouessant
Oh Barbara
Quelle connerie la guerre
Qu'es-tu devenue maintenant
Sous cette pluie de fer
De feu d'acier de sang
Et celui qui te serrait dans ses bras
Amoureusement
Est-il mort disparu ou bien encore vivant
Oh Barbara
Il pleut sans cesse sur Brest
Comme il pleuvait avant
Mais ce n'est plus pareil et tout est abime
C'est une pluie de deuil terrible et desolee
Ce n'est meme plus l'orage
De fer d'acier de sang
Tout simplement des nuages
Qui crevent comme des chiens
Des chiens qui disparaissent
Au fil de l'eau sur Brest
Et vont pourrir au loin
Au loin tres loin de Brest
Dont il ne reste rien.
Barbara JACQUES PRÉVERT
Rappelle-toi Barbara
Il pleuvait sans cesse sur Brest ce jour-la
Et tu marchais souriante
Epanouie ravie ruisselante
Sous la pluie
Rappelle-toi Barbara
Il pleuvait sans cesse sur Brest
Et je t'ai croisee rue de Siam
Tu souriais
Et moi je souriais de meme
Rappelle-toi Barbara
Toi que je ne connaissais pas
Toi qui ne me connaissais pas
Rappelle-toi
Rappelle-toi quand meme ce jour-la
N'oublie pas
Un homme sous un porche s'abritait
Et il a crie ton nom
Barbara
Et tu as couru vers lui sous la pluie
Ruisselante ravie epanouie
Et tu t'es jetee dans ses bras
Rappelle-toi cela Barbara
Et ne m'en veux pas si je te tutoie
Je dis tu a tous ceux que j'aime
Meme si je ne les ai vus qu'une seule fois
Je dis tu a tous ceux qui s'aiment
Meme si je ne les connais pas
Rappelle-toi Barbara
N'oublie pas
Cette pluie sage et heureuse
Sur ton visage heureux
Sur cette ville heureuse
Cette pluie sur la mer
Sur l'arsenal
Sur le bateau d'Ouessant
Oh Barbara
Quelle connerie la guerre
Qu'es-tu devenue maintenant
Sous cette pluie de fer
De feu d'acier de sang
Et celui qui te serrait dans ses bras
Amoureusement
Est-il mort disparu ou bien encore vivant
Oh Barbara
Il pleut sans cesse sur Brest
Comme il pleuvait avant
Mais ce n'est plus pareil et tout est abime
C'est une pluie de deuil terrible et desolee
Ce n'est meme plus l'orage
De fer d'acier de sang
Tout simplement des nuages
Qui crevent comme des chiens
Des chiens qui disparaissent
Au fil de l'eau sur Brest
Et vont pourrir au loin
Au loin tres loin de Brest
Dont il ne reste rien.
mercredi 24 novembre 2010
dimanche 21 novembre 2010
vendredi 19 novembre 2010
jeudi 18 novembre 2010
Alain Chamfort et Julien Ribot: "une vie Saint Laurent"sur des paroles de Pierre Dominique Burgaud
mercredi 17 novembre 2010
mardi 16 novembre 2010
lundi 15 novembre 2010
Rêve d'automne: Jon Fosse, Patrice Chéreau
Rêve d'automne
Le voyage est aussi une oeuvre d'art; avant d'arriver à la salle Denon , lieu de la représentation, les spectateurs traversent les salles du Louvre, " ces corps et ces visages" qui racontent le monde de l'art. Ils montent essoufflés, les grands escaliers. Cette tension qui les soutient et les attire: c'est Rêve d'automne, une pièce de Jon Fosse, mise en scène par Patrice Chéreau.
La salle Denon, fait office de scène , le parquet ciré, l'étrange rouge passé de ses murs, les places vides des tableaux, les envolées de galeries symétriques et précises qui partent à l'infini vers un ailleurs ...un banc, quelques chaise...nous sommes dans un cimetière...dans le lieu du manque.
Une femme âgée, Michelle Marquais, en paletot, pieds nus, un bouquet de fleurs à la main, réprime son chagrin. Aspirée par la galerie est, elle continue indéfiniment son errance .
Un homme à la silhouette vide, dans un vague manteau, s'installe pour dormir.
Une jeune femme semble le surveiller.
Pascal Gregori, vient à l'enterrement de sa grand mère. Il est cet homme qu'il raconte, dans une gestuelle imagée comme j'imagine, devaient raconter en Afrique les diseurs d'histoires: un divorce, un enfant dont il ne s'occupe pas, une aventure qu'il n'a pas su oublier. Il se dit contre l'amour.
Des parents bien conventionnels joués par Bulle Ogier haletante et discordante d'angoisses, tournée vers elle même. Son mari, Bernard Verley cherche à la maitriser, sans conviction.
La jeune femme ,Valeria Bruni Tedeschi, les pieds nus dans des compensés bon -marchés, attendra le sommeil de l'homme pour s'en approcher, le couvrir d'un geste maternel puis se coller à lui dans la demande du désir « toujours aussi peu sexy de parler de sexe » dira t il.
Ce qui à sans doute à été le but de leur première rencontre, va devenir le lien de leur union, le seul lien puisqu'ils n'auront pas d'enfant. Ce manque là va probablement stériliser petit à petit leur amour. La jeune femme finira comme la mère: dans la peur sans objet.
La distribution est remarquable: aucun faux semblant, sans oublier la maladie et la mort du fils, jouées sans parole par Clément Hervieu-Léger.
La représentation du couple vulnérabilité-violence est dosée de main de maitre, un chef d'oeuvre vivant parmi ces toiles peintes...
Le voyage est aussi une oeuvre d'art; avant d'arriver à la salle Denon , lieu de la représentation, les spectateurs traversent les salles du Louvre, " ces corps et ces visages" qui racontent le monde de l'art. Ils montent essoufflés, les grands escaliers. Cette tension qui les soutient et les attire: c'est Rêve d'automne, une pièce de Jon Fosse, mise en scène par Patrice Chéreau.
La salle Denon, fait office de scène , le parquet ciré, l'étrange rouge passé de ses murs, les places vides des tableaux, les envolées de galeries symétriques et précises qui partent à l'infini vers un ailleurs ...un banc, quelques chaise...nous sommes dans un cimetière...dans le lieu du manque.
Une femme âgée, Michelle Marquais, en paletot, pieds nus, un bouquet de fleurs à la main, réprime son chagrin. Aspirée par la galerie est, elle continue indéfiniment son errance .
Un homme à la silhouette vide, dans un vague manteau, s'installe pour dormir.
Une jeune femme semble le surveiller.
Pascal Gregori, vient à l'enterrement de sa grand mère. Il est cet homme qu'il raconte, dans une gestuelle imagée comme j'imagine, devaient raconter en Afrique les diseurs d'histoires: un divorce, un enfant dont il ne s'occupe pas, une aventure qu'il n'a pas su oublier. Il se dit contre l'amour.
Des parents bien conventionnels joués par Bulle Ogier haletante et discordante d'angoisses, tournée vers elle même. Son mari, Bernard Verley cherche à la maitriser, sans conviction.
La jeune femme ,Valeria Bruni Tedeschi, les pieds nus dans des compensés bon -marchés, attendra le sommeil de l'homme pour s'en approcher, le couvrir d'un geste maternel puis se coller à lui dans la demande du désir « toujours aussi peu sexy de parler de sexe » dira t il.
Ce qui à sans doute à été le but de leur première rencontre, va devenir le lien de leur union, le seul lien puisqu'ils n'auront pas d'enfant. Ce manque là va probablement stériliser petit à petit leur amour. La jeune femme finira comme la mère: dans la peur sans objet.
La distribution est remarquable: aucun faux semblant, sans oublier la maladie et la mort du fils, jouées sans parole par Clément Hervieu-Léger.
La représentation du couple vulnérabilité-violence est dosée de main de maitre, un chef d'oeuvre vivant parmi ces toiles peintes...
dimanche 14 novembre 2010
samedi 13 novembre 2010
vendredi 12 novembre 2010
jeudi 11 novembre 2010
Patrice Chéreau et Richard Peduzzi : Les visages et les corps... et le décor...
« Petits souvenirs d'importance »
Cette phrase d'Hervé Guibert me revient à l'esprit, tandis que Richard Peduzzi et Patrice Chéreau parlent de leur rencontre à Sartrouville à 20 ans.
La rencontre...une question de regard: quand l'enfant « pointe » l'objet pour diriger le regard de l'autre, on sait qu'il rentre dans lnotre monde).
Voyons nous la même chose?
C'est la question que se pose Patrice Chéreau au sujet de leur collaboration, en tout cas l'addition de leur deux regards aiguise leur perception et de cette rencontre nait des décors fabuleux ceux du « Ring »notamment de « La maison des morts » de « Tristan et Isolde »de plusieurs pièces de Koltès et de « Rêve d'Automne »de Jon Fosse joué actuellement dans le salon Denon.
C'est amusant de penser que ces deux têtes là, sont comme deux yeux et que de leurs mouvements conjugués et de leur convergence, naitra, un décor, un volume peut être même un vertige …comme celui qu'a éprouvé Waltraud Meier lorsque Patrice Chéreau lui a demandé de fermer les yeux puis de se retourner à l'entrée de la Grande Galerie...un vertige parce qu'il faut aller vite et le récit de l'élaboration des décors du « Ring » ressemble bien à un des travaux d'Hercule … le « Ring » est meurtrier dit Chéreau.
Un décor, c'est un ciel et c'est une terre et j'essaye de m'en sortir par des lignes de fuite sans me heurter aux murs, dit Richard Peduzzi.
On a très envie qu'il ne s'y heurte pas, lui qui construit des "contenants" de récits, ou se débattent avec « l' énergie folle », des comédiens, dans la magie de l'éphémère....
Cette phrase d'Hervé Guibert me revient à l'esprit, tandis que Richard Peduzzi et Patrice Chéreau parlent de leur rencontre à Sartrouville à 20 ans.
La rencontre...une question de regard: quand l'enfant « pointe » l'objet pour diriger le regard de l'autre, on sait qu'il rentre dans lnotre monde).
Voyons nous la même chose?
C'est la question que se pose Patrice Chéreau au sujet de leur collaboration, en tout cas l'addition de leur deux regards aiguise leur perception et de cette rencontre nait des décors fabuleux ceux du « Ring »notamment de « La maison des morts » de « Tristan et Isolde »de plusieurs pièces de Koltès et de « Rêve d'Automne »de Jon Fosse joué actuellement dans le salon Denon.
C'est amusant de penser que ces deux têtes là, sont comme deux yeux et que de leurs mouvements conjugués et de leur convergence, naitra, un décor, un volume peut être même un vertige …comme celui qu'a éprouvé Waltraud Meier lorsque Patrice Chéreau lui a demandé de fermer les yeux puis de se retourner à l'entrée de la Grande Galerie...un vertige parce qu'il faut aller vite et le récit de l'élaboration des décors du « Ring » ressemble bien à un des travaux d'Hercule … le « Ring » est meurtrier dit Chéreau.
Un décor, c'est un ciel et c'est une terre et j'essaye de m'en sortir par des lignes de fuite sans me heurter aux murs, dit Richard Peduzzi.
On a très envie qu'il ne s'y heurte pas, lui qui construit des "contenants" de récits, ou se débattent avec « l' énergie folle », des comédiens, dans la magie de l'éphémère....
mercredi 10 novembre 2010
Boris Godounov d'Alexandre Pouchkine mise en scène Declan Donnellan
"Une nuit à Moscou, après que nous avons vu son Boris Godounov, bu et ri ensemble, Declan Donnellan me parla de son projet: "L'acteur et la cible", son livre.
C'est ainsi que George Banu le définit : un outil pour débloquer plus qu'un livre "sur comment jouer". Et ce livre, Boris Godounov en est sans doute la muse et la plus belle illustration...
Ce soir je le revoyais pour la deuxième fois au théatre de Sceaux avec sous titrages ce qui me facilitait bien la compréhension de cette belle langue russe , celle de Pouchkine, avec non loin de moi ceux qui m'avaient ouvert "La ville des théatres"... l'équipe du festival Tchékhov...
Le théâtre, c'est un lieu ou l'on rêve ensemble, un rêve ou peut se jouer tout le clavier de l'esprit humain, depuis les sons les plus graves et les plus violents, juqu'aux notes les plus cristallines, du burlesque à la tragédie...
C'est un peu cela Boris Godounov, le combat de deux imposteurs: Boris qui a fait assassiner le tsarévitch légitime, Dimitri, pour venir au pouvoir et Grigori, le jeune moine qui prend la place de ce jeune enfant et rassemble autour de son nom les opposants, avec comme ring, le peuple russe et nous, les spectateurs, par la même occasion.
La scènographie de Nick Ormerod est à la fois simple et savante puisque la scène est bifrontale et permet de grands déplacements et des scènes magiques : l'ouverture sur une cérémonie orthodoxe, avec ces voix somptueuses de barytons, ponctuée par la machine à écrire stridulente du moine Pimène qui relate l'histoire; cette disposition permet des entrées très rapides donnant un rythme particulier à cette grande fresque historique qui traite "des pouvoirs".
"Je suis donc je joue" le jeu des acteurs russes, toujours très physique est une seconde nature. Ils sont, l'âme excessive, oh combien russe, dans la justesse, dans le burlesque, dans la prècision du regard et du mouvement et dans une harmonie parfaite...
Quel soirée étonnante dans un livre d'histoire ou la cible "jeu et vérité" est parfaitement controlée...
C'est ainsi que George Banu le définit : un outil pour débloquer plus qu'un livre "sur comment jouer". Et ce livre, Boris Godounov en est sans doute la muse et la plus belle illustration...
Ce soir je le revoyais pour la deuxième fois au théatre de Sceaux avec sous titrages ce qui me facilitait bien la compréhension de cette belle langue russe , celle de Pouchkine, avec non loin de moi ceux qui m'avaient ouvert "La ville des théatres"... l'équipe du festival Tchékhov...
Le théâtre, c'est un lieu ou l'on rêve ensemble, un rêve ou peut se jouer tout le clavier de l'esprit humain, depuis les sons les plus graves et les plus violents, juqu'aux notes les plus cristallines, du burlesque à la tragédie...
C'est un peu cela Boris Godounov, le combat de deux imposteurs: Boris qui a fait assassiner le tsarévitch légitime, Dimitri, pour venir au pouvoir et Grigori, le jeune moine qui prend la place de ce jeune enfant et rassemble autour de son nom les opposants, avec comme ring, le peuple russe et nous, les spectateurs, par la même occasion.
La scènographie de Nick Ormerod est à la fois simple et savante puisque la scène est bifrontale et permet de grands déplacements et des scènes magiques : l'ouverture sur une cérémonie orthodoxe, avec ces voix somptueuses de barytons, ponctuée par la machine à écrire stridulente du moine Pimène qui relate l'histoire; cette disposition permet des entrées très rapides donnant un rythme particulier à cette grande fresque historique qui traite "des pouvoirs".
"Je suis donc je joue" le jeu des acteurs russes, toujours très physique est une seconde nature. Ils sont, l'âme excessive, oh combien russe, dans la justesse, dans le burlesque, dans la prècision du regard et du mouvement et dans une harmonie parfaite...
Quel soirée étonnante dans un livre d'histoire ou la cible "jeu et vérité" est parfaitement controlée...
mardi 9 novembre 2010
Et n'oublions pas Edward W. Said
« L’idée qu’il existe des espaces géographiques avec des habitants autochtones foncièrement différents qu’on peut définir à partir de quelque religion, de quelque culture ou de quelque essence raciale qui leur soit propre est extrêmement discutable. » Le découpage géographique lui-même ne peut être qu’arbitraire. Où placer les frontières ? « L’ordre dont l’esprit a besoin est atteint grâce à une classification rudimentaire ; mais il y a toujours une part d’arbitraire dans la manière de concevoir les distinctions entre objets ; ces objets mêmes, quoiqu’ils semblent exister objectivement, n’ont souvent qu’une réalité fictive. Des gens qui habitent quelques arpents vont tracer une frontière entre leur terre et ses alentours immédiats et le territoire qui est au-delà, qu’ils appellent “le pays des barbares”. Dans une certaine mesure, les sociétés modernes et les sociétés primitives semblent ainsi obtenir négativement un sens de leur identité. » Il appelle cela la « dramatisation de la distance ».
lundi 8 novembre 2010
Patrice Chéreau,Daniel Barenboim, Igor Stravinski, " L'histoire du soldat", West Eastern Divan Orchestra
Patrice Chéreau dans cette lecture a retrouvé le rythme des mouvements et la posture d'Igor Stravinski. D'un grand chef d'orchestre, la musique semble jaillir de ses entrailles...le diable c'était lui...et le soldat aussi... et tous les instruments et tout le martèlement du temps...
dimanche 7 novembre 2010
samedi 6 novembre 2010
vendredi 5 novembre 2010
jeudi 4 novembre 2010
en arrière
L'asphalte et les lacs font glisser les regards
vers des sources imaginaires
tourner comme une toupie
sur cette surface lisse et brillante
laisser échapper ses désirs profonds
les mots s'envolent libellules frémissantes
la sensualité des ailes argentée entrouve les nénuphars
murmures d'amour perdu quelque part
l'asphalte touché par des suites entrechoquées et le lac s'enfoncent doucement
vers des sources imaginaires
tourner comme une toupie
sur cette surface lisse et brillante
laisser échapper ses désirs profonds
les mots s'envolent libellules frémissantes
la sensualité des ailes argentée entrouve les nénuphars
murmures d'amour perdu quelque part
l'asphalte touché par des suites entrechoquées et le lac s'enfoncent doucement
mercredi 3 novembre 2010
mardi 2 novembre 2010
lundi 1 novembre 2010
dimanche 31 octobre 2010
samedi 30 octobre 2010
jeudi 28 octobre 2010
mardi 26 octobre 2010
Rayons de feu : A Héléna Blue, Mokhtar El Amraoui
Soleil,
Toi qui te noies chaque jour
Et réveilles inlassablement mon ombre,
Sur les marches des heures,
Ton silence de feu
M'habille d'une chaude nudité
Assoiffée d'écumes et d'algues abyssales.
Tu couronnes la colombe bleue,
Ma muse, qui a détrôné l'oubli!
Mes mains tournesols
Lui tressent une mémoire inca
Où baigne, pour elle, le vent des flûtes
Qu'appelle le roucoulement des fleuves
Chantant leurs chaudes mélodies.
Arpèges sur les ailes de mes ans.
Moktar El Amraoui
lundi 25 octobre 2010
insomnie
Insomnie
Dans la coquille blanche
De ma nuit qui s'achève,
Je regarde le soleil,
Qui se lève,
Picorer les dernières étoiles paresseuses.
- Mokhtar El Amraoui -
Dans la coquille blanche
De ma nuit qui s'achève,
Je regarde le soleil,
Qui se lève,
Picorer les dernières étoiles paresseuses.
- Mokhtar El Amraoui -
dimanche 24 octobre 2010
samedi 23 octobre 2010
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