jeudi 2 avril 2009

Baki Boumaza

Baki, je l'avais rencontré à Moscou. Je l'ai vu s'approcher un jour,un peu comme on voit s'approcher Lawrence d'Arabie, "dans un plan inoubliable".
Baki, le port de tête de ceux qui s'impliquent,l'œil poignant de l'attention à l'autre, la voix colorée du message de l'humaniste. Baki,l'homme à la chemise blanche né à Annaba.
Je retrouvais dans son discours,ce message fondamental qui m'avait été transmis petite: celui qui cimente les hommes, au delà de tout particularisme,la confiance non négociable dans le progrès humain, la parole primordiale mise en acte par l'homme de théâtre qu'il était.
Baki restera pour moi la parole essentielle et agissante,la parole épique en quelque sorte car" ce qui importe dans l'épopée, c'est le héros, l'homme qui est un modèle pour tous les autres" a dit Borges.

3 commentaires:

LE MAMI a dit…

" Putain de camion " Renaud dans All Africa, http://fr.allafrica.com/stories/200904020254.html

laurence a dit…

Ce texte a été dit hier de même que des textes de Camus qu'il traduisait en Arabe La dernière représentation de "Lettres d'Algérie" a eu lieu à Bamako récemment Il en était très heureux...Partager la tchorba avec lui restera pour moi un moment d'amitié inoubliable

kysse a dit…

OUI, Putain de Camion!


Hommage à Baki Boumaza


IL est des jours
Il est des nuits
Il est tout simplement des moments où…
La vie
L’existence
Dieu
Nous arrachent… ceux qui nous sont chère
Ils nous enlèvent parmi nos siens

Nous sevrant de nos projets
Des projets qui nous tiennent à cœurs
Des cœurs qui nous sont chère.


Ainsi il a fallut juste qu’en cette fin de saison 2008
Que Tu te pointes sur cette terre mienne
Cette terre aux rires éclatants et aux souvenirs inoubliables
Cette terre fertile, belle, très belle,
Accueillante

Pour venir semer au fonds de nos cœurs un faux amour
Des faux espoirs
Commencer un combat que tu sais ne pas pouvoir terminer
« Les Lettres d’Alger » : à la malienne
Oui ! Ce fameux projet qui t’a amener vers nous
Pour que nous puissions profiter…
Que dis-je ? Que nous partagions ces derniers moments de votre combat
Baki ! Baki ! Bakiii………………………………..
On n’a pas besoin de passer mille ans à tes côtés
Pour te connaître
Tellement l’envie de donner,
De partager ce que tu as de plus digne
Ton savoir personnel
Ton expérience professionnelle
Ton engagement sans détour
Pour un combat noble et juste
T’excite fortement et t’illuminent le visage


Baki !
Le 08 Novembre 2008 nous avons fait la dernière représentation des « Lettres d’Alger »
Ce 08 Novembre, Tu étais très comptent, très fière
Ce 08 Novembre nous avons fait la fête avec le personnel du CCF
Ce 08 Novembre tu nous a dit : « les jeunes, ce soir, c’est juste la pause pour le spectacle et non pas la fin… »
Ce 08 Novembre, Tu nous as promis de revenir au Mali pendant le mois de Mai pour la suite
Mais de quel suite…
A quand la Suite ?
Puisque Le tout Puissant en a décidé autrement
Et façon tragique
Nous ne pouvons que nous plier à ces vœux et désirs


Ce 08 Novembre Baki, restera-t-il notre dernier souvenir ?
Nos derniers regards ?
Nos derniers sourires ?

Non ! Non !
Ce n’est pas vrai !
Dites moi que…Baki est toujours là
Parmi nous
Dites moi que…

Que la terre te soit légère
Et saches que tu laisse derrière toi une jeunesse inconsolable
Qui ne se remettra jamais de t’avoir perdu
Saches aussi que le grain que tu as semé sur cette terre malienne, germera.


Dors en paix Baki Boumaza !


Balkissa Maiga
Mail : bkysses@gmail.com