mardi 8 décembre 2009

Persécution: Patrice Chéreau

Persécution, est le récit de l'échec d'une passion, entre un jeune homme au passé stigmatisant, d'une sensibilité exacerbée: Romain Duris et d'une jeune femme enjouée et indépendante: Charlotte Gainsbourg, qui devient l'objet de sa tyrannie amoureuse.
Une deuxième histoire en miroir talonne la première: un "fou" érotomane,Jean Louis Anglade, jette son dévolu sur le jeune homme, le persécute, mais lui permet aussi de se libérer de son passé.
Le croisement de ces deux histoires permet à Patrice Chéreau, en peintre, de donner des lignes de fuites à son sujet.
Partant d'une histoire qu'il dit réelle: celle du "fou" mais aussi celle de Daniel, le jeune homme, qui a probablement beaucoup du "madame Bovary c'est moi!", Patrice Chéreau tourne en plans rapprochés, l'émotion de ses acteurs, les soumet à des chocs psychologiques:la gifle qui introduit le regard de Daniel, l'accident de moto.
Il les regarde jouer, les canalisant ou les exacerbant, telle la parole de Daniel, souvent inaudible dans son débit.

Persécution est un film de théâtre avec quelque chose d'inapaisé,comme si Patrice Chéreau, lui même était persécuté par son amour du cinéma, lui l'homme du théâtre...

3 commentaires:

Gilbert Pinna, le blog graphique a dit…

Théâtre-Chéreau-cinéma... Chéreau est hanté...Pas encore vu "Persécution"... pour très bientôt.

le bourdon masqué a dit…

Bonsoir.
Non point de quarantaine depuis...
En ce qui concerne le film avec le peu de bande annonce que j'ai vu, je crains qu'il ne me fasse peur.
Bzzz...

Anonyme a dit…

Un spectacle de Chéreau fait toujours peur; on n'en sort même parfois irrité... mais cette irritation là a quelque chose de salutaire... elle oblige à voir un peu plus profond dans "le sous sol" C'est "le fou" et non pas la jeune fille aimée qui lui permet de retrouver quelque chose de son histoire...j'aime beaucoup de plus ces renversements en doigt de gant...les palindromes ...laurence