jeudi 8 octobre 2009

Miroku... Teshigawara

http://pagesperso-orange.fr/dansomanie/
" il apparaît placé comme un nombre d'or, vêtu d'un t-shirt d'un rouge orangé dont semble émaner une lumière interne. Perdu et pourtant indispensable, dans un immense espace turquoise dont la couleur va évoluer dans sa forme, sa texture et sa tonalité, il créé par son mouvement, tantôt profondément harmonieux, tantôt complètement mécanique, une forme de vie qui évoque toutes les vies, même les plus pathologiques. Il envoie des images très rapides et pour peu qu'on abandonne les repères orthonormés de notre classicisme, la danse ouvre alors un univers étonnant de possibilités autres, une sorte de cri venu des entrailles dont le tempo instable mais parfaitement figuré sidère notre regard et interroge nos perceptions.
Les lumières abstraites dans une découpe en strates parfois à la façon d'un tableau de Rothko ou parfois très figuratives: portes, fenêtres, entourent le danseur d'un monde cauchemardesque. Elles ne sont que des adversaires, ceux du monde extérieur mais aussi ceux du monde intérieur.
L'homme ne peut compter que sur son mouvement pour leurs faire face et je crois bien que le danseur dans cette lutte du petit et du grand reste le vainqueur comme le conscient le restera toujours de l'inconscient pour peu qu'il y travaille.

Miroku, c'est le nom donné à la dernière réincarnation de Bouddha, celle qui apparaît lorsque le monde atteindra l'harmonie.
Pour Teshigawara l'harmonie n'est ni fixe ni stable et en tout cas jamais achevée car elle demande une continuelle lutte avec ses propres doutes..."

1 commentaire:

Pierre (de "Champ") a dit…

Découvert cet artiste hier, par la télévision. Pour moi un grand choc. Intensité +++.
Et à 13h Sylvie Guilhem se confiait longuement sur France Cult.
Voilà, c'était la journée danse.