« Petits souvenirs d'importance »
Cette phrase d'Hervé Guibert me revient à l'esprit, tandis que Richard Peduzzi et Patrice Chéreau parlent de leur rencontre à Sartrouville à 20 ans.
La rencontre...une question de regard: quand l'enfant « pointe » l'objet pour diriger le regard de l'autre, on sait qu'il rentre dans lnotre monde).
Voyons nous la même chose?
C'est la question que se pose Patrice Chéreau au sujet de leur collaboration, en tout cas l'addition de leur deux regards aiguise leur perception et de cette rencontre nait des décors fabuleux ceux du « Ring »notamment de « La maison des morts » de « Tristan et Isolde »de plusieurs pièces de Koltès et de « Rêve d'Automne »de Jon Fosse joué actuellement dans le salon Denon.
C'est amusant de penser que ces deux têtes là, sont comme deux yeux et que de leurs mouvements conjugués et de leur convergence, naitra, un décor, un volume peut être même un vertige …comme celui qu'a éprouvé Waltraud Meier lorsque Patrice Chéreau lui a demandé de fermer les yeux puis de se retourner à l'entrée de la Grande Galerie...un vertige parce qu'il faut aller vite et le récit de l'élaboration des décors du « Ring » ressemble bien à un des travaux d'Hercule … le « Ring » est meurtrier dit Chéreau.
Un décor, c'est un ciel et c'est une terre et j'essaye de m'en sortir par des lignes de fuite sans me heurter aux murs, dit Richard Peduzzi.
On a très envie qu'il ne s'y heurte pas, lui qui construit des "contenants" de récits, ou se débattent avec « l' énergie folle », des comédiens, dans la magie de l'éphémère....
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
6 commentaires:
Des regards s'additionnent ils ou plutôt comme les sons se composent ils ?
Dans le cas de ces deux là, en bons" surdoués" heu "haut potentiels"chacun voulait épater l'autre ... les regards à mon avis utilisaient des saccades de plus en plus rapides dans le sens de la verticalité...mais peut être que l'abeille blonde à une pratique sur ce point dont je n'ai pas l'expérience...
est-il vrai que la position des yeux exprime soit une recherche (comme l'écolier de Doisneau)ou bien d'autres émotions ou réflexions?
Percevoir,c'est choisir une interprétationet choisir c'est décider...
Le cerveau formule des hypothèses, il choisit dans un répertoire des décisions possibles et va chercher dans le monde, des éléments qui confirment ou infirment les prédictions auxquelles conduisent ces décisions ...
Vous ne voyez que ce que vous avez décidé de voir...
Je ne sais pas si je vous éclaire...
J'en ai les yeux au plafond.
Non la preuve ;-)
Si je m'applique c'est limpide.
la verticalité c'est l'équilibre. l'envol est la seule pratique que je connaisse vraiment, chère hotesse! et à vous lire, à vous regarder, votre modestie est prise en défaut, de l'expérience, vous avez! et même du talent! Alors...
Pour "ces deux là", diriez vous il me vient la comparaison de tout couple de regard qui un moment "s'additionnent"! une somme géométrique qui décuple le pouvoir créatif. "le sage montre la lune et l'imbécile regarde le doigt" ici les deux sont à la fois le sage et la lune, et il n'y de la place que pour l'intelligence créative.
pour résumé mon propos sans queue ni tête :La verticalité, l'image freudienne sublime : "le totem est à bout" dirait le Bourdon
Enregistrer un commentaire